Le jeu du chat et la souris

Prenez un vieil amant (pas trop vieux non plus !). Chaussez votre paire de talons. Agitez votre popotin et laissez opérer la magie.

A ce petit jeu : est prit qui veut bien céder à ses pulsions bien qu’étant soigneusement refoulées au fin fond de sa mémoire ; que dis-je ? Ne parlons pas ici de mémoire cérébrale bien que celle-ci s’ébranle à la vue de ses jambes maintes fois caressées. Mais n’ayons pas peur des mots qui soignent les maux bien profonds ancrés dans la grotte où le vieil amant aime jouir du plaisir retrouvé.

Qu’il est agréable et jouissif cet instant où tout chavire !

Je m’approche, tu t’éloignes… Tu te raccroches, je te fuis.

Je t’effleure, ton corps entier se décrispe… Tu me touches, mon corps entier frissonne.

Je te résiste, tu insistes… Tu dégrafes mes dentelles, je m’offusque.

Tu t’éloignes, je m’approche… Tu me fuis, je me raccroche.

Je me serre contre ton corps oh combien familier, tu approches tes lèvres de ma bouche offerte.

Tu me retrouves, je te retrouve.

Nous nous laissons emporter par cette pulsion. Nous laissons échapper ce désir qui couve en nous depuis si longtemps. Rien ne sert de vouloir le ranger dans le placard des souvenirs alors qu’il ne demande qu’à s’exprimer, à revivre toujours plus intense. Mais ne cédons pas à l’habitude qui deviendrait mortelle.

Je te fuis, tu me fuis.

Mais  il est si agréable et jouissif  cet instant où nous nous donnons l’un à l’autre.

A ce soir, à demain, à jamais, à toujours…

Au jeu du chat et la souris, nous nous apprivoiserons encore longtemps afin de laisser vivre nos pulsions délicieuses.

M.Go